Il y a de nombreuses questions auxquelles il est indispensable de trouver des réponses compte tenu des enjeux liés à la géo-ingénierie solaire. Quand et dans quelles conditions doit-on l’appliquer? Qui en serait responsable? Quels pourraient être les effets indésirables? Et que se passerait-il en cas d’interruption prématurée, par exemple en raison d’une guerre?
Agir sur le rayonnement solaire pourrait avoir des effets sur la végétation et la production agricole mondiale. Les effets de la géo-ingénierie solaire pourraient également s’avérer inégaux selon les régions de la planète, avec une possible réduction des précipitations dans certaines zones. De plus les particules de dioxyde de soufre sont nocives pour la santé humaine et l’environnement.
La Suisse avait présenté en 2019 une résolution au Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), soutenue par une douzaine d’autres pays, qui demandait une évaluation détaillée sur la géo-ingénierie climatique. Celle-ci avait été retirée faute de consensus.
La Suisse pense que le PNUE devrait réaliser cette étude et initier un processus de discussions multilatérales sur la gouvernance. Une professeure d’études environnementales à l’Université de Californie, Sikina Jinnah, insiste quant à elle sur la nécessité d’inclure dans la discussion les pays qui ont historiquement le moins contribué au réchauffement climatique mais qui sont les plus touchés par celui-ci.
«Quatre-vingt-dix pour cent des recherches et des sondages d’opinion sur la géo-ingénierie solaire ont été réalisés en Amérique du Nord et en Europe. Les pays les plus vulnérables au changement climatique en ont jusqu’à présent été largement exclus».
