Lors du sommet Cop15 de décembre, organisé par la Chine mais accueilli au Canada, les gouvernements devraient convenir d’un accord des Nations unies visant à mettre un terme à la destruction du monde naturel. De hauts responsables ont prévenu que l’accord sur la nature – la CDB de l’ONU – dépendait d’engagements forts en matière de climat.
Les populations les plus pauvres du monde seront les plus touchées par les destructions causées par la sécheresse, la fonte des glaces et les mauvaises récoltes. Selon un rapport les pays en développement ont besoin de 2 milliards de dollars par an pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et faire face à la dégradation du climat. Les pays riches ne représentent qu’une personne sur huit dans le monde aujourd’hui mais sont responsables de la moitié des gaz à effet de serre, d’où leur responsabilité morale évidente dans l’aide à apporter.
Plusieurs pays ont annoncé leur intention de mettre la main à la poche pour financer les pertes et dommages dans les pays en développement, pour un total de plus de 270 millions selon Carbon Brief. Cependant ces fonds ne vont pas alimenter un nouveau mécanisme.
« Pour tous ces pays, à l’exception de l’Autriche, il ne s’agit pas d’argent nouveau ou supplémentaire. Les gouvernements se contentent de déshabiller Pierre pour habiller Paul et redirigent l’argent public initialement alloué à la réduction des émissions et à l’adaptation vers les pertes et dommages. Or il est urgent et nécessaire de continuer d’agir en parallèle sur les différents fronts pour contenir le réchauffement climatique tout en apportant des réponses concrètes aux impacts »
Fanny Petitbon de l’ONG Care France
Par ailleurs il y a encore un énorme chemin à faire puisque les coûts des pertes et dommages sont estimés entre 290 et 580 milliards de dollars par an dans les pays en développement d’ici à 2030, et jusqu’à 1700 milliards en 2050.
