
La Suisse n’est pas seule. Elle se plaint, à juste titre, que fermer la porte de son pays ne fera que déplacer les activités vers l’immobilier et la finance à Miami, Londres ou d’autres centres de blanchiment d’argent. Il n’en reste pas moins qu’il y a quelque chose de moralement répugnant à ce que les Américains, les Britanniques ou les Suisses vivent du butin volé à des personnes beaucoup plus pauvres. Et les pays comme la Suisse qui ont conçu un code juridique permettant à ce système de prospérer devraient être particulièrement embarrassés.
Combien d’histoires, de révélations, d’exposés faudra-t-il pour que la Suisse, les États-Unis, le Royaume-Uni et d’autres pays modifient leurs lois sur le secret bancaire et immobilier, et toutes les autres activités qui facilitent le blanchiment d’argent et encouragent le crime et la corruption? Espérons que le « Swiss Secrets », ce succès d’un journalisme honnête et honorable, fera honte à ceux qui ont résisté à la création d’un système financier et économique plus transparent.
Credit Suisse a indiqué dans un communiqué fermement rejeter «les allégations et insinuations concernant les prétendues pratiques commerciales de la banque». Les faits présentés sont essentiellement historiques, remontant dans certains cas aux années 1940, a encore indiqué la banque. Ils reposent sur «des informations partielles, inexactes ou sélectives sorties de leur contexte».