Un entretien passionnant à lire, Emmanuel Faber se dit « fondamentalement optimiste » car nous n’avons pas d’autre choix que d’exploiter les dix ans qui viennent pour virer de bord et opérer une transition vers une société plus juste et plus responsable. Quel rôle peuvent jouer les entreprises et la finance durable dans cette transformation?
Certaines banques telles que Morgan Stanley, JPMorgan et Bank of America craignent d’être poursuivies en justice en raison des engagements stricts de l’alliance en matière de décarbonisation. Elles menacent ainsi de quitter la Glasgow Financial Alliance for Net Zero (GFANZ), créée en 2021 par M. Carney, ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre. Il s’agit d’une coalition de gestionnaires d’actifs, de banques et de compagnies d’assurance représentant 130 000 milliards de dollars d’actifs destinés à lutter contre le changement climatique.
Timothée Parrique est chercheur en économie à l’Université de Lund en Suède. Il a publié un livre intitulé « Ralentir ou périr, l’économie de la décroissance » (Seuil). Il y démontre les limites écologiques, sociales et économiques de la croissance. « Il faut abandonner l’idée du PIB comme un bouton magique qui viendrait résoudre tous nos problèmes ». Il pense également que « la croissance verte est un mythe » et que les entreprises doivent « abandonner cette obsession pour la valeur financière ».
