Le ministre français de l’Agriculture, Julien Denormandie, et le commissaire européen à l’Agriculture, Janusz Woiciechowski, ont annoncé que la stratégie agricole récemment adoptée par l’Union européenne, intitulée « De la ferme à la fourchette », allait être réévaluée au regard de l’objectif de souveraineté alimentaire, qui serait menacé par la guerre en Ukraine. Mais les attaques contre cette stratégie aux objectifs jugés trop verts ont démarré plusieurs mois avant le début de la guerre étayées par des rapports douteux dont un financé par le lobby européen des fabricants de pesticides.
Benoît Biteau, eurodéputé écologiste et vice-président de la commission Agriculture au Parlement européen, estime lui que « ce n’est pas en voulant produire plus avec plus de pesticides et plus d’engrais de synthèse que l’on va se protéger des crises. On voit bien notre vulnérabilité sur les engrais de synthèse, dont les cours s’envolent avec ceux de l’énergie. Alors que l’agroécologie, elle, fonctionne sur une logique d’autonomie qui nous permettrait d’être moins affecté par le conflit en Ukraine. »