… »Le reporting pêche dans chaque partie de sa définition. Premièrement, puisque le reporting s’adresse à des personnes auxquelles on est subordonné·e, celles et ceux qui le rédigent ont forcément un conflit d’intérêt. Plutôt que de transmettre l’information honnêtement, ils et elles ont de bonnes raisons de se mettre en avant, ou en tous cas de cacher leurs propres manquements.
Deuxièmement, la périodicité ne permet pas forcément une meilleure gestion de l’information. Pour accomplir une tâche, les salarié·es transmettent ou demandent de toutes façons les données nécessaires à sa réalisation avant la date à laquelle est fixé le reporting.
Troisièmement, la standardisation garantit que le reporting n’est pas adapté aux tâches à accomplir, dès que celles-ci ne sont pas elles-mêmes standardisées. Lorsque des salarié·es doivent produire des analyses ou donner des formations, le reporting tend à mesurer non pas le travail effectué mais simplement le temps passé, le nombre de pages produites ou le nombre de participants. »…