Le festival sera ouvert cette année par la Haute commissaire aux droits de l’homme Michelle Bachelet et il sera dédié à la journaliste et activiste vietnamienne Pham Doan Trang, détenue depuis plusieurs mois dans son pays ainsi qu’à la secrétaire générale du syndicat des employés de maison à Trinité-et-Tobago, Ida Leblanc qui recevra un prix.
La lanceuse d’alerte américaine Chelsea Manning fera partie des invités et parlera des effets des droits humains liés aux données numériques. Elle avait vu sa peine de 35 ans de prison par une cour martiale commuée, après avoir relayé à WikiLeaks des centaines de milliers de documents confidentiels militaires et diplomatiques. Une situation qui vaut toujours au fondateur de WikiLeaks Julian Assange la menace de 175 ans de prison aux Etats-Unis.
L’activiste américaine pour le droit à l’avortement Paxton Smith, la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) Ngozi Okonjo-Iweala et la Prix Nobel de la Paix Shirin Ebadi participeront également. Autre symbole illustrant la volonté du festival de mettre en avant les femmes et les minorités, la moitié de la trentaine de films présentés ont été réalisés par leurs représentantes.
La Chine sera également un sujet central du festival, avec notamment la présence du militant et ancien parlementaire de Hong Kong Nathan Law. De même qu’une survivante ouïghoure, alors que Pékin est ciblé par de nombreux gouvernements, dont la Suisse, pour retenir plus d’un million de représentants de cette minorité dans des camps d’internement. Des discussions sur les enfants de djihadistes en Syrie ou sur les écocides sont également prévues.