Les plus grandes entreprises mondiales de combustibles fossiles planifient discrètement des dizaines de projets pétroliers et gaziers de type « bombe à carbone » qui feraient dépasser au climat les limites de température convenues au niveau international, avec des conséquences catastrophiques à l’échelle planétaire.
L’attrait de gains colossaux dans les années à venir semble irrésistible pour les compagnies pétrolières, alors que les climatologues du monde entier ont déclaré en février que tout retard supplémentaire dans la réduction de l’utilisation des combustibles fossiles reviendrait à manquer notre dernière chance « d’assurer un avenir vivable et durable pour tous ». Comme le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a averti les dirigeants mondiaux en avril : « Notre dépendance aux combustibles fossiles est en train de nous tuer. »
L’enquête du Guardian a permis de répondre à la question de l’ampleur du danger que les plans des compagnies pétrolières et gazières représentent pour le climat.
Mais il y a une autre série de questions, celles qui se posent aux politiciens et aux gouvernements, qui affecteront finalement le cours de l’urgence climatique. Les gouvernements du monde entier agiront-ils pour mettre un terme au gigantesque pari climatique des compagnies pétrolières? Les pays riches, historiquement les plus responsables des émissions, soutiendront-ils une transition juste pour les pays en développement, en première ligne de l’escalade de la crise ?
Le temps presse.
