Rejoindre la mèche
Rana Plaza-Mode-Travailleurs-Travailleuses-Salaire minimum-Sécurité

Cela s’est passé le 23 avril 2013 à Dhaka au Bangladesh, où travaillaient plus de quatre millions d’ouvriers de la confection. Le Rana Plaza abritait des usines de confection de vêtements pour diverses grandes marques d’habillement occidentales telles que Mango, Benetton, Walmart, Auchan, C&A ou Carrefour. Après la découverte de profondes fissures dans les murs de l’immeuble, les magasins et la banque des étages inférieurs ont été immédiatement fermés alors que les ouvriers du secteur de la mode ont eux été obligés de retourner dans les usines des étages supérieurs. Le lendemain matin, une panne d’électricité s’est produite, ce qui a incité les générateurs diesel installés sur le toit à se mettre en marche. Cette panne était en fait le signe que le bâtiment, construit sur un terrain inadapté et auquel des étages supplémentaires ont été ajoutés illégalement, était en train de s’effondrer.  Il n’a fallu que 90 secondes pour que l’ensemble du bâtiment s’effondre, provoquant la mort d’au moins 1’134 personnes et en blessant plus de 2’500 autres.

Un Accord sur la sécurité incendie et la sécurité des bâtiments au Bangladesh a été mis en place dans la foulée de cet événement dramatique en mai 2013. L’accord comprenait notamment un vaste programme d’inspection, des plans d’action correctifs, un engagement de la part des marques à fournir des fonds suffisants pour remédier à la situation et la mise en place d’un mécanisme de plainte.

Dix longues années se sont déjà écoulées et malgré certains efforts réalisés, les facteurs qui ont causé l’effondrement du Rana Plaza sont toujours à la base de l’industrie mondiale de la mode: les bas prix, les bas salaires, les usines qui travaillent en surcapacité pour répondre aux commandes urgentes, la suppression des syndicats…

Novethic (FR)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *