Dans le cadre de la théorie économique néoclassique dominante, le produit intérieur brut (PIB), c’est-à-dire la valeur totale de tous les biens et services produits dans un pays sur une période donnée, a été utilisé comme principal indicateur de croissance. La croissance est inextricablement liée au bien-être et à la prospérité d’une nation, par conséquent l’augmentation de la production et de la consommation est considérée comme le moyen de parvenir à un monde meilleur pour tous. Le PIB a encouragé des pratiques non durables qui ont contribué aux urgences climatiques et de biodiversité, sans jamais avoir à reconnaître de quelle façon et à quel niveau la nature a contribué à la croissance économique. Il est grand temps d’envisager d’autres mesures, telles que le produit brut des écosystèmes (PBE), afin de pouvoir rendre compte de la contribution de la nature à l’activité économique et au bien-être humain.