
L’assemblée générale des Nations unies avait voté le 24 décembre 2017 la convocation d’un processus pluriannuel visant à élaborer un traité sur « la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique marine des zones situées au-delà de la juridiction nationale ». Trois des négociations prévues ont eu lieu. La quatrième et dernière série, initialement prévue pour mars 2020 se déroule en ce moment, du 7 au 18 mars, au siège de l’ONU à New York. Le projet de traité porte sur quatre domaines clés : les ressources génétiques marines ; les outils de gestion par zone, y compris les zones marines protégées ; les évaluations d’impact environnemental et le renforcement des capacités ; et le transfert de technologies marines.
La portée de ce traité pourrait être cependant limitée dû au fait qu’il ne s’intéresse ni à la pêche, ni à l’industrie minière, car ces deux activités sont le pré carré d’autres organisations internationales. Une large partie de la haute mer est ainsi régie par des organisations régionales de pêche, au sein desquelles les pays s’accordent sur les stocks de poissons à prélever. Quant à l’exploitation des ressources minérales, elle relève de l’Autorité internationale des fonds marins. Mais la pêche sera malgré tout impactée par les dispositions du traité, à commencer par les futures aires marines protégées.