L’industrie de la mode est responsable de 2 à 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et, malgré l’augmentation récente du nombre de produits décrits comme durables et les promesses de réduction des émissions, l’empreinte environnementale du secteur devrait augmenter de 60 % d’ici à 2030, selon le World Resources Institute.
L’écoblanchiment sévit dans l’industrie de la mode « depuis longtemps », affirme Maxine Bédat, directrice du New Standard Institute. Ce n’est qu’avec un changement de méthodologies et « de meilleures données que nous pourrons voir si, en tant qu’industrie, nous faisons des progrès ou non ».
En 2018 lors de la COP24 à Katowice en Pologne, une trentaine de marques avaient promis de réduire de 30 % leurs émissions d’ici à 2030, et même d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Les engagements pris durant la COP26 l’an dernier étaient encore plus ambitieux puisqu’il s’agissait de réduire de moitié leurs émissions d’ici à 2030. Mais les représentants du secteur présents à la COP27 la semaine dernière ont dû admettre que cet objectif serait très difficile à atteindre.
Quand est-ce que l’on mettra enfin l’accent sur la nécessité de changer les modèles d’affaires afin de produire moins et mieux?
