Paul Merz est un entrepreneur suisse actif dans le milieu de la technologie depuis plus de 10 ans. En 2009 il crée MAJ Digital, une agence de création numérique, après une formation en autodidacte aux métiers du digital. En 2015 il fonde Collecticity avec deux associés, une plateforme de financement participatif pour les collectivités territoriales françaises. Passionné de motos, il s’est intéressé à la marque Motosacoche en visitant un musée. Il découvre une histoire incroyable et décide d’écrire un livre historique avec une journaliste, qui sera vendu à plus de 1000 exemplaires. Il tombe amoureux de la marque et décide de se consacrer entièrement au renouveau de la marque à travers une gamme 100% électrique.
» Je suis tombé amoureux de Motosacoche en 2014 lors d’une visite dans un musée en Auvergne. Je ne connaissais pas à l’époque l’incroyable histoire de cette marque. Je me suis lancé le défi de la faire revivre… »
Au début du siècle dernier Henri et Armand Dufaux, les deux premiers « startupers » suisses, comme les qualifie Paul, inventent un moteur en forme de sacoche qui s’installe dans le cadre de n’importe quelle bicyclette. La Motosacoche est née et l’invention devient rapidement un succès industriel. Depuis ce moment ils n’ont cessé d’innover et de multiplier les records du monde, les victoires au Bol d’Or et dans toutes les compétitions les plus prestigieuses. Motosacoche a fait rayonner l’industrie suisse dans le monde entier.
En 2021 la marque Motosacoche renaît et réédite la révolutionnaire Type-A. Si le design rend hommage au modèle de 1901, les matériaux et les technologies développés pour cette réédition s’inscrivent totalement dans leur époque et les défis auxquels la société doit faire face: des batteries réparables avec la plus grande autonomie du marché, équipées d’un système de prédiction des pannes et d’un programme anti-obsolescence, un sourcing européen poussé au maximum et un service qui facilite la vie des clientes et des clients.
En plus des vents contraires auxquels il a dû et doit encore faire face, l’incertitude économique, les conflits géopolitiques, les perturbations des chaînes d’approvisionnement pour ne citer qu’eux, nous évoquons ensemble les difficultés d’être pionnier dans une industrie dans le but d’amener l’innovation et le changement alors qu’on n’est qu’une petite start-up avec des moyens infiniment moins importants que les grands acteurs; mais aussi les opportunités que peuvent offrir une telle position. Paul nous donne sa vision de l’entreprenariat durable et de l’entreprenariat en général puisque ce n’est pas sa première aventure: une vision très réaliste et pragmatique, empreinte de valeurs et de convictions très fortes.
» Motosacoche était à une époque le plus grand employeur du canton. Nous souhaitons que cette entreprise ait un impact sur l’économie locale, en créant des emplois en suisse et en relocalisant une industrie qui s’est massivement développée en Asie. »
Paul Merz
» La durabilité pour moi c’est avant tout de consommer le moins possible donc l’ennemi absolu c’est l’obsolescence. «
Extraits…
Par la conception et par les valeurs que nous portons les produits coûtent cher à produire et donc sont chers sur le marché. Idéalement une fois qu’on a trouvé une communauté de gens qui adhèrent à cette philosophie, qui adhèrent à ces produits, on arrive à produire un peu plus, à industrialiser les process et à rendre ces produits le plus accessible possible.
« Il faut prendre en considération le monde tel qu’il est et pas tel qu’on voudrait qu’il soit pour réussir à l’amener d’un point A à un point B. il faut être très réaliste dans sa façon d’entreprendre, c’est le meilleur moyen de ne pas se frustrer et d’amener des vrais changements et des solutions qui soient durables. »
