Rejoindre la mèche
1.5°-Réchauffement-AccordParis
Une étude pionnière révèle que les températures mondiales ont déjà dépassé le seuil de 1,5 °C de réchauffement et pourraient franchir les 2 °C dès cette décennie. Cette conclusion alarmante s’appuie sur les données de température obtenues à partir des squelettes d’éponges marines, indiquant que le changement climatique global est bien plus avancé que ce que l’on pensait jusqu’à présent. Les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine sont la principale cause du réchauffement global, et obtenir des informations précises sur son ampleur est crucial pour évaluer la probabilité d’événements météorologiques extrêmes à court terme et pour mesurer les progrès dans la réduction des émissions. Contrairement aux méthodes traditionnelles se basant sur les enregistrements de température de surface de la mer datant d’environ 180 ans, cette recherche a examiné 300 ans d’enregistrements préservés dans les squelettes d’éponges de mer longévives de la Caraïbe orientale, utilisant les variations de la quantité de strontium comme indicateur des changements de température de l’eau de mer. Les résultats, publiés dans Nature Climate Change, suggèrent que la limite de 1,5 °C fixée par l’accord de Paris de 2015 a déjà été dépassée, atteignant probablement au moins 1,7 °C de réchauffement depuis l’époque préindustrielle. Cette découverte est particulièrement préoccupante et remet en question l’objectif de maintenir le réchauffement global en dessous de 2 °C, objectif qui semble désormais être sur le point d’être dépassé bien avant les prévisions. Les estimations révisées indiquent que le changement climatique est à un stade plus avancé que ce que nous pensions, soulignant l’urgence d’agir immédiatement pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et atténuer les impacts du réchauffement global.
The Conversation (EN)
Reporterre (FR)

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